L’Observatoire National de la Rénovation Energétique, l’ONRE, vient de publier en mars 2022, de nombreuses données relatives aux aides à la rénovation énergétique.  

En 2019, 2,4 millions de logements ont ainsi bénéficié en France métropolitaine d’une aide à la rénovation, soit au titre des certificats d’économie d’énergie (CEE), du crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE) ou du dispositif « Habiter mieux Sérénité » (HMS), tous gestes de rénovation confondus.  

Les certificats d’économies d’énergie (CEE) se sont fortement développés entre 2016 et 2019, dans un contexte de forte augmentation des objectifs quantitatifs qui encadrent ce dispositif entre les 3e et 4e périodes des CEE.Le nombre de logements bénéficiaires a ainsi été multiplié par 2,5, passant de 717 000 en 2016 à près de 1,8 million en 2019. La part des logements bénéficiant de CEE parmi les logements aidés a progressé, passant de 41 % à 74 %. 

Les économies d’énergie conventionnelles associées aux rénovations aidées sont estimées en 2019 à près de 8,2 TWh/an, contre 4,8 TWh/an en 2016. Avec le ciblage des aides sur les gestes générant le plus d’économies (moindre soutien à l’isolation des parois vitrées, encouragement à l’installation d’une pompe à chaleur pour le chauffage, par exemple), le gain énergétique moyen par logement aidé s’est accru, passant de 2,8 MWh/an par logement en 2016 à 3,4 MWh/an en 2019. 

Économies d’énergie conventionnelles (en TWh/an) 

Les économies générées par les CEE ont également fortement augmenté, passant de 2,2 TWh/an en 2016 à 5,8 TWh/an en 2019. Plus élevée que celle des CITE en 2016 (3,1 MWh/an par logement), l’efficacité énergétique moyenne par logement des CEE diminue en 2017 et 2018 (2,9 et 2,8 MWh/an par logement) avant de remonter en 2019 à 3,2 MWh/an par logement. 

En 2019, les travaux de rénovation portant sur le chauffage et l’eau chaude sanitaire représentent 57 % des économies d’énergie générées par les gestes aidés au titre du CEE et du CITE, une part est en hausse depuis 2016. L’isolation des murs, toits ou planchers représente 39 % des économies d’énergie, une part globalement stable sur la période 2016-2019. Les remplacements de fenêtres, volets et portes, à l’origine de 12 % des économies d’énergie aidées en 2016, n’ont qu’un impact marginal en 2019 (3,2 %). La ventilation ne représente que 1,1 % des économies d’énergie en 2019, le raccordement à un réseau de chaleur seulement 0,2 %. 

  

Économies d’énergie conventionnelles par type de gestes (CEE + CITE) (en TWh/an) 

Champ : France métropolitaine - © Source : fichiers d’aides à la rénovation (DGFip, DGEC), calculs SDES.

Plus d’informations sur : Tableau de suivi de la rénovation énergétique dans le secteur résidentiel | Données et études statistiques (developpement-durable.gouv.fr)